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Le 9 novembre 2023, Paul da ros Vettoretto présentera son projet de recherche APA&CO2 sur l’intérêt d’utiliser une application connectée pour maintenir une activité physique régulière après une réadaptation cardiaque.
Enseignant en Activité Physique Adaptée depuis 2018, Paul da ros Vettoretto exerce dans les services de Soins Médicaux et de Réadaptation (SMR), de Psychiatrie et d’Addictologie du Centre hospitalier de CHOLET.
PHRIP Bath-Min : “Effet de l’imagerie motrice graduée sur les troubles de la perception du corps dans le Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC): étude randomisée contrôlée, évaluateur aveugle en soins primaires”
Investigateur COORDONNATEUR
Sessi ACAPO, kinésithérapeute libérale, CHU de Nantes
méthodologie
L’objectif : L’étude a pour objectif principal d’évaluer l’efficacité d’une prise en soins par imagerie motrice graduée des patients atteints de troubles de la perception du corps dans le Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC)
La population
Critères d’inclusion : Patient majeur > 18 ans, SDRC distal du membre supérieur selon les critères de Budapest, Absence de prise en soins par imagerie motrice graduée avant le début du protocole
Critères de non inclusion : Troubles psychiatriques, non compréhension du français écrit/parlé, comorbidités pouvant influencer les symptômes du SDRC (pathologie neurologique ou autres douleurs : AVC, diabète, fibromyalgie), non maitrise d’une application smartphone
Le design est un essai multicentrique, randomisée, contrôlée
Le rationnel : Le Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC) est une pathologie rare et invalidante(26/ 100 000 /an en Europe). La majorité des personnes atteintes s’améliore la première année, gardant toutefois des limitations fonctionnelles. Environ 25% vont développer des symptômes sur le long terme, avec une qualité de vie fortement dégradée1. il atteint principalement l’extrémité distale d’un membre et est caractérisée par un ensemble de symptômes (douleur intense et disproportionnée, changements de couleurs et température, troubles de la sensibilité et de la perception du corps). Les troubles de la perception du corps sont rapportés par 84% des patients pour au moins un symptôme. Ils décrivent des sensations d’étrangeté, de non-appartenance du membre, des perceptions de taille ou de forme différentes ou des émotions négatives, allant jusqu’à la volonté d’amputation3. De plus, ces troubles ont été corrélés positivement avec l’intensité de la douleur, l’anxiété, dépression, qualité de vie et la durée des symptômes mais ces résultats demandent confirmation. Les professionnels de santé sont confrontés à un manque d’options et d’efficacité dans les propositions thérapeutiques. Les recommandations placent la rééducation comme un élément central de la prise en soin. Les modalités de rééducation ciblant les représentations corticales comme l’imagerie motrice graduée et ses différents composants (imagerie motrice explicite et thérapie miroir) sont les plus recommandées. Les kinésithérapeutes sont depuis quelques années de plus en plus formés à ces thérapies. Cependant, les preuves dans le SDRC sont limitées, peu récentes et de faible qualité 6. Cliniciens et chercheurs sont donc confrontés à des difficultés quant au traitement à proposer aux patients atteints de SDRC. Si les hypothèses physiopathologiques et les avis d’experts supportent l’utilisation de ces techniques et l’intérêt de la prise en charge des troubles de la perception du corps, les preuves d’efficacité manquent pour soutenir la pratique. Notre hypothèse est que l’imagerie motrice graduée améliorera la perception corporelle chez les patients souffrant de SDRC.
Co-investigation
Une cellule de soins primaire dans une DRCI, une relation avec une filière douleur (CETD) sont un plus mais pas obligatoire.
La formation spécifique de standardisation des pratiques est prévue. Le temps passé dans l’étude sera dédommagé.
PERIMETRE GEOGRAPHIQUE
Grand-Ouest ou France entière
Calendrier
Accord de principe souhaité avant mi-septembre 2023
PHRIP Pulmojet 3 : Validation d’un algorithme de réglage de la pression de travail de la jet ventilation dans les thermo-ablations tumorales en radiologie interventionnelle, une étude randomisée contrôlée multicentrique
Investigateur COORDONNATEUR
Nathalie Desfriches-Doria, IADE, coordinatrice de bloc, CHU Nantes
méthodologie
L’objectif : L’étude a pour objectif principal d’évaluer un réglage optimal de la pression de travail d’une jet ventilation, selon la taille du patient
La population
Critères d’inclusion : Patient majeur > 18 ans, Patient avec thermo-ablation sous jet ventilation à haute fréquence
Le design est un essai multicentrique, randomisée, contrôlée
Le rationnel : La thermo ablation tumorale per cutanée est un acte de radiologie interventionnelle(RI). Elle consiste à détruire, par la température, une tumeur sous contrôle d’imagerie. Elle s’adresse à des patients sous anesthésie générale, pour des tumeurs hépatiques, rénales ou pulmonaires. La précision de ces gestes est demandée par la destruction tumorale mais également par le respect des structures vitales qui parfois les entourent. Pour atteindre cet objectif de précision, nous proposons depuis 2015, au CHU de Nantes, un mode ventilatoire permettant une stabilisation tumorale : la Jet Ventilation Haute Fréquence (JVHF). Elle consiste à ventiler avec une petite quantité de gaz à haute fréquence, assurant une stabilité diaphragmatique. Cette stabilité entraine une précision d’image rendant possible la superposition des images entre le repérage et la ponction. Elle limite également le nombre de passages dans l’arceau scannographique. Ce processus changeant totalement le mode de surveillance de ventilation du patient et pose des interrogations physiologiques et techniques, ces interrogations ralentissent l’adhésion des équipes d’anesthésie à ces nouvelles possibilités. Une première étude observationnelle, « Pulmojet », visait donc à évaluer l’absence de répercussions ventilatoires pour les patients. Nous avons montré que les patients ne présentent pas de barotraumatismes, ni d’atélectasies majeures, mais également des écarts de capnographies pré et post procédures assez significatifs. Le paramètre de JVHF modifiant l’oxygénation et la ventilation du patient est la pression de travail. Son réglage reste actuellement empirique pour l’équipe de Nantes. Une seconde étude rétrospective, « pulmojet 2 » a inclus 500 patients. Elle visait à recueillir les données morphologiques et opératoires du patient permettant d’aboutir à un algorithme afin d’optimiser le mode de calcul de la pression de travail. C’est cette algorythme que nous souhaitons évaluer dans « pulmojet 3 »
Co-investigation
Le centre investigateur doit pratiquer ou prévoir de le faire à court terme la thermo-ablation sous jet ventilation à haute fréquence.
PERIMETRE GEOGRAPHIQUE
France entière
Calendrier
Accord de principe souhaité avant mi-septembre 2023
PHRIP STORM : L’effet de la position assise en dehors du lit en réanimation sur la récupération fonctionnelle chez les patients sous ventilation mécanique : étude multicentrique prospective randomisée contrôlée
Investigateur COORDONNATEUR
FOSSAT Guillaume, Kinésithérapeute, CHU Orléans
méthodologie
L’objectif : L’étude a pour objectif principal d’évaluer l’impact de la mise au fauteuil des patients de réanimation sur le statut fonctionnel mesuré par l’échelle PFIT-s à la sortie de réanimation.
La population
Critères d’inclusion : Patient majeur > 18 ans, Patient hospitalisé en réanimation depuis 24 heures minimum et sous ventilation mécanique invasive, Séjour devant se prolonger 72 heures minimum
Critères de non inclusion : Patient présentant une contre-indication à la mise au fauteuil, Thrombose veineuse profonde non anti-coagulée efficacement, Fracture ou trouble orthopédique contre indiquant la mobilisation en dehors du lit, Embolie pulmonaire, Instabilité hémodynamique avec une PAM < 65 mmHg ou dose d’amines vasopressives supérieure à 0.5 µg/kg/min, Patient traité par ECMO veino-veineuse ou veino-artérielle, Patient moribond, Mort encéphalique, Polyradiculonévrite aiguë (syndrome de Guillain-Barré), Myasthénie, Amputation trans-métatarsienne complète ou plus haut située d’un ou des deux membres inférieurs, Personne protégée (sous tutelle ou sous curatelle), Personne sous sauvegarde de justice, Personne non affilié à un régime de sécurité social, femme enceinte ou allaitante.
Le design est un essai randomisé contrôlé multicentrique réalisé en deux groupes parallèles et en ouvert
Le rationnel : Dans les recommandations éditées par la Société de Kinésithérapie de Réanimation et la Société de Réanimation de Langue Française en 2013 (ROESELER REANIMATION 2013), s’appuyant sur des données scientifiques de faible niveau de preuve en ce qui concerne l’intérêt du fauteuil, il est écrit que : “Il faut probablement envisager précocement le transfert passif puis actif en position assise au fauteuil (ou lit position fauteuil)”. Actuellement, cette thérapeutique n’est pas mise en œuvre dans tous les services de réanimation, soit par manque de temps ou de disponibilité des équipes soignantes ou par manque de preuves scientifiques claires. La mise au fauteuil lorsqu’elle est réalisée passivement n’est pas considérée par les physiothérapeutes comme un acte de rééducation. Elle est réalisée par les équipes soignantes de réanimation grâce à une expertise et des moyens techniques (rails plafonniers/dispositifs de levage), sans la présence obligatoire d’un kinésithérapeute dédié à la mobilisation. La mise au fauteuil peut aussi s’effectuer activement, si le patient est capable de se lever par ses propres moyens, le tout sous la surveillance de l’équipe soignante, pour assurer la sécurité de l’appareillage, parfois complexe, de réanimation. S’il s’agit d’un simple transfert, il ne s’agit toujours pas d’un acte rééducatif. La réhabilitation précoce en réanimation, consiste à faire bouger le patient, peut-on considérer que le transfert depuis le lit vers le fauteuil est un acte de réhabilitation précoce ? Malheureusement tous les services de réanimation, ne disposent pas d’un kinésithérapeute dédié à la mobilisation précoce et parfois le seul moyen de “faire bouger le patient” est de le “sortir du lit”. C’est pourquoi nous posons l’hypothèse de recherche suivante : « La mise au fauteuil précoce du patient de réanimation, permet d’améliorer la récupération fonctionnelle en comparaison d’une stratégie conservatrice de positionnement (assis dans le lit). »
Co-investigation
Le centre investigateur ne doit pas forcément disposer d’un kinésithérapeute dédié à la mobilisation.
Le centre investigateur doit pratiquer la mise au fauteuil des patients sous ventilation mécanique invasive (i.e intubation ou trachéotomie).
Les patients du groupe contrôle bénéficieront de la position “assis dans le lit”. En fonction des organisations de service, ils pourront avoir ou non de la mobilisation précoce. Cependant, ils ne devront jamais aller au fauteuil, sauf s’ils sont capables de se lever seuls avec une aide humaine.
Les patients du groupe intervention pourront avoir ou non de la mobilisation précoce (comme dans le groupe contrôle). Mais, ils devront aller au moins une fois par jour au fauteuil lorsqu’ils satisferont les critères de mise au fauteuil.
La randomisation se fera de façon individuelle et non en cluster. La stratification de la randomisation par centre permettra de limiter les biais inhérents à la présence ou non d’un kinésithérapeute.
L’étude prendra également fin lorsque le patient sera considéré comme sortant de réanimation, pour cela il doit satisfaire tous les critères ci-dessous : 1) Plus besoin (ou à risque) de ventilation mécanique invasive, 2) Plus besoin (ou à risque) de drogue vasoactive, 3) Pas d’agitation ou de trouble de la conscience nécessitant une prise en charge et un monitorage continu, 4) Pas de désordre métabolique ou hématologique nécessitant une prise en charge et un monitorage continu
L’étude prendra fin dans tous les cas au 28ème jour post-inclusion.
150 patients sont nécessaires sur une durée de 24 mois.
PERIMETRE GEOGRAPHIQUE
France entière
Calendrier
Accord de principe souhaité avant mi-septembre 2023
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Rodolphe Bailly commente son projet de recherche PARTNERSHIP : Association d’un stage HABIT-ILE et d’un programme au domicile sur la performance bimanuelle des enfants de 3 à 5 ans avec paralysie cérébrale : un essai contrôlé randomisé multicentrique de non-infériorité.
Ce projet a obtenu un financement PHRIP lors de la dernière campagne DGOS 2022.
Rodolphe Bailly est Docteur en sciences et coordinateur de la recherche et développement des Thérapies Innovantes à la Fondation ILDYS.
PHRIP PEPITS : Evaluation du programme de Psychoéducation Précoce en Individuel des Troubles Schizophréniques du patient hospitalisé : essai randomisé multicentrique
Investigateur COORDONNATEUR
CHESSE Arnaud, IPA, CHRU Tours
méthodologie
L’objectif : L’étude a pour objectif principal d’évaluer l’impact à court et à moyen terme du programme PEPITS sur l’insight des participants en comparaison d’une prise en charge hospitalière dite courante sans psychoéducation. Les objectifs secondaires sont d’évaluer l’impact à court et à moyen terme du programme PEPITS en comparaison d’une prise en charge hospitalière dite courante sans psychoéducation sur l’observance médicamenteuse, la qualité de vie des participants, l’adhésion aux soins en supposant que PEPITS permet également de renforcer l’engagement dans les soins et l’alliance thérapeutique. Il sera également question d’étudier l’éventuel lien entre la réalisation de PEPITS et une meilleure qualité de vie au travail du soignant utilisant ce programme.
La population
Critères d’inclusion : - Patient souffrant d’un trouble schizophrénique diagnostiqué et annoncé (Schizophrénie, Trouble schizoaffectif) - Ou d’un Trouble délirant diagnostiqué et annoncé - Age entre 18 et 65 ans - Consentement exprès écrit par le participant après avoir reçu les informations de l’étude - Être capable de communication verbale - Participant affilié à un régime de sécurité sociale
Critères de non inclusion : - Femme enceinte ou allaitante - Patient ne parlant pas français - Participation à un groupe de psychoéducation dans les 3 dernières années
Le design est un essai randomisé contrôlé multicentrique réalisé en deux groupes parallèles et en ouvert
Le rationnel : Les programmes de psychoéducation sont habituellement dispensés en hôpital de jour, sur des délais d’accès longs, en groupe et proposés par moins de 10% des secteurs psychiatriques. Nous faisons l’hypothèse que ce programme de psychoéducation PEPITS, réalisé en individuel par des infirmiers lors des premiers temps de l’hospitalisation a des effets bénéfiques sur la prévention des rechutes avec un gain potentiellement durable sur l’insight, sur la qualité de vie du patient et sur l’observance médicamenteuse.
Co-investigation
Le centre recherché doit avoir une capacité d’inclusion convaincante (minimum 10 inclusions par unité par an) sur 1 ou 2 unités intrahospitalières stables avec une équipe pluriprofessionnelle motivée à faire évoluer ses pratiques.
La présence d’un infirmier en pratiques avancées (IPA) en tant qu’investigateur principal est recommandée.
En cas d’inclusion dans le bras expérimental de l’étude, la durée de l’hospitalisation est de 3,5 semaines après cette inclusion. De plus, l’absence de participation à de la psychoéducation dans les 3 années précédant l’inclusion est à prendre en compte.
Une formation de deux jours sera dispensée aux binômes afin de pouvoir intégrer l’étude et animer le programme tel qu’il a été construit.
PERIMETRE GEOGRAPHIQUE
France entière
Calendrier
Accord de principe souhaité avant mi-septembre 2023
Le réseau Recherches et Innovations du GIRCI Grand-Ouest, vous propose chaque premier jeudi du mois, de 14h30 à 15h, un webinaire animé par un professionnel du Grand-Ouest investi dans la recherche paramédicale. Ces webinaires sont accessibles sur inscription ou en replay.
Le 7 septembre 2023, Laurent Samson a présenté son parcours et ses projets de recherche autour de l’expérience utilisateur d’un jeu qu’il a élaboré. « Une vie en chansons en réalité virtuelle, UVEC-VR » est un jeu musical interactif pour stimuler la mémoire autobiographique de manière ludique
Musicien, Laurent Samson est Art-thérapeute, diplômé de la Faculté de Médecine de Tours depuis 2004. Il exerce dans les services de Soins Médicaux et de Réadaptation (SMR), de Psychiatrie et d’Addictologie du CHU d’Angers. Il utilise principalement la musicothérapie, le théâtre et l’écriture. En 2013 il se forme à l’éducation thérapeutique puis en 2017 à la recherche en soins au travers du DU Recherche paramédicale de l’université d’Angers. Il est enseignant en Art-thérapie à Tours et anime des formations de sensibilisation à l’Art-thérapie en lien avec le CFPS du CHU d’Angers. Son parcours se complète par des interventions en tant qu’orateur dans des congrès d’éducation thérapeutique et des congrès internationaux en Art-thérapie.
La Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) a lancé la campagne des appels à projets 2023 en matière de recherche sur les soins et l’offre de soins.
Ces appels à projets s’inscrivent dans les cinq programmes ministériels de recherche appliquée en santé couvrant les champs de la recherche translationnelle, clinique, médico-économique, organisationnelle et paramédicale. Les projets de recherche sélectionnés dans ce cadre ont pour objectif l’amélioration des prises en charge des patients et celle de la performance du système des soins.
Thématiques
L’ensemble des thématiques ou problématiques de santé que les porteurs souhaiteraient soumettre à candidature sont éligibles et bienvenues.
Cependant, cette année, trois thématiques sont considérées comme prioritaires dans l’ensemble des appels à projets :
larecherche en santé mentale et en psychiatrie,
la recherche portant sur les différents types de préventions en santé,
la pédiatrie et la santé de l’enfant (qui constituent cette année une nouvelle priorité thématique) – intégrant la pédopsychiatrie.
La recherche en soins primaires est traitée de façon ad hoc dans un appel à projets dédié depuis 2021.
Eligibilité
La DGOS finance 8 appels à projets, dont un spécifique pour la recherche en soins : le PHRIP.
“Les projets de recherche peuvent porter sur toutes les dimensions des soins pour peu qu’ils relèvent d’une recherche dans le domaine des soins réalisés par les auxiliaires médicaux. La notion de « soins » doit être comprise dans une acception large, dépassant les seuls soins à visée curative pour intégrer les soins éducatifs et préventifs, la rééducation, la réadaptation, ainsi que les soins à visée palliative.
Le PHRIP n’a cependant pas vocation à se substituer, même pour partie, aux autres programmes de recherche de la DGOS dans le cadre desquels les professionnels de santé paramédicaux peuvent aussi être porteurs de projet.” (annexe VII de la note d’information N° DGOS/PF4/2023/102 du 29 juin 2023 relative aux programmes de recherche sur les soins et l’offre de soins pour l’année 2023)
En tant que professionnel paramédical, vous pouvez donc concourir à l‘ensemble des appels à projets présentés dans cet article (PRT, PHRC, PREPS, PRME ou PHRIP).
Les appels à projet
Programme de recherche translationnelle :
en santé, PRT-S
en cancérologie, PRT-K ;
Ces appels à projets répondent aux besoins de financement spécifiques des études qui se situent en aval des programmes de recherche fondamentale et en amont du Programme hospitalier de recherche clinique. Le programme vise la description et la validation chez l’humain de tout phénomène clinique, biologique, comportemental ou d’imagerie, susceptible de contribuer à une meilleure connaissance et compréhension de l’histoire naturelle des pathologies concernées et/ou susceptible de fournir un marqueur prédictif de leur gravité et de leur évolution et/ou susceptible d’être à l’avenir une nouvelle cible pour la thérapeutique.
Programme de recherche clinique
national, PHRC-N
en cancérologie, PHRC-K ;
inter-régional, PHRC-I ;
Le PHRC finance des projets de recherche dont les objectifs sont la mesure de l’efficacité des technologies de santé, ou l’évaluation de la sécurité, de la tolérance ou de la faisabilité de l’utilisation des technologies de santé chez l’Homme. Les résultats des projets devront directement permettre une modification de la prise en charge des patients.
Programme de recherche médico-économique, y compris en cancérologie, PRME ;
Le PRME soutient des projets de recherche qui ont pour objectif l’évaluation médico-économique des technologies de santé et des stratégies de prise en charge.
Programme de recherche sur la performance du système des soins, PREPS ;
Le PREPS vise l’innovation organisationnelle en finançant l’expérimentation de nouveaux modèles d’offre ou d’organisation de services de santé ou de parcours des patients.
Programme de recherche infirmière et paramédicale, PHRIP.
Le PHRIP a pour objectif la production de connaissances scientifiques utilisables par les auxiliaires médicaux dans leurs prises de décisions ou leurs pratiques.
Les projets de recherche peuvent porter sur toutes les dimensions des soins pour peu qu’ils relèvent d’une recherche dans le domaine des soins réalisés par les auxiliaires médicaux. La notion de « soins » doit être comprise dans une acception large, dépassant les seuls soins à visée curative pour intégrer les soins éducatifs et préventifs, la rééducation, la réadaptation, ainsi que les soins à visée palliative.
Sélection
La sélection des projets est réalisé en deux étapes, la lettre d’intention puis le dossier complet pour les candidats ayant été retenus à l’étape 1.
Les lettres d’intention des PHRC-N hors cancer, PHRIP, PREPS et PRME sont à déposer sur la
La date de dépôt des lettres d’intention pour le PHRC- K et PRT-K (INCA) sur le site de l’INCA n’est pas disponible à ce jour. Pour le PHRC National et le PHRC-K, la lettre d’intention est à rédiger en anglais.
La gestion des deux appels à projets en cancérologie (PRT-K et PHRC-K) est déléguée à l’Institut national du cancer (INCa), celle du PRT-S à l’Agence nationale de la recherche (ANR) et celle du PHRC-I aux Groupements interrégionaux pour la recherche clinique et l’innovation (GIRCI). Pour ces appels à projets partenariaux, les projets retenus sont ensuite validés par le ministère chargé de la santé. Le calendrier et les modalités de sélection de ces appels à projets partenariaux sont disponibles, respectivement, sur les sites de l’INCa, de l’ANR et sur ceux des GIRCI, ainsi que sur celui du ministère.
Dépôt et portage des projets
Le dépôt et le portage d’un projet associent systématiquement, d’une part,
un porteur individuel et, d’autre part,
un établissement de santé, un Groupement de coopération sanitaire (GCS), une maison de santé ou un centre de santé, coordonnateur du projet et gestionnaire de son financement.
Tout personnel appartenant à une des structures de soins énumérées ci-dessus peut porter un projet, sous réserve de l’engagement du responsable légal de cette structure. Ce personnel peut également solliciter une autre structure pour porter un projet, sous réserve de l’engagement conjoint des responsables légaux de la structure à laquelle il appartient et de la structure sollicitée.
Le portage d’un projet par un professionnel de santé libéral est possible, sous réserve
de conventionner avec un établissement de santé, un GCS, une maison ou un centre de santé coordonnateur pour la gestion des fonds qui seraient alloués au projet et
du respect des règles relatives à la promotion de la recherche et à la gestion de son financement.
Nous vous invitons donc à vous rapprocher de votre établissement de rattachement au plus tôt si vous souhaitez déposer un projet à cet appel d’offre. Le réseau Recherches et Innovations Paramédicales peut vous aider dans ces démarches.
En savoir plus
NOTE D’INFORMATION N° DGOS/PF4/2023/102 du 23 juin 2023 relative aux programmes de recherche sur les soins et l’offre de soins pour l’année 2023
Vous retrouverez notamment en page10 l’annexe II relative au Format de lettre d’intention disponible sur la plateforme Innovarc-3, et en page 29, annexe VII la description des attendus dans le cadre du Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale (PHRIP)
Annexe II : Format de lettre d’intention disponible sur la plateforme Innovarc-3, en format word
Le réseau Recherches et Innovations du GIRCI Grand-Ouest, vous propose chaque premier jeudi du mois, de 14h30 à 15h, un webinaire animé par un professionnel du Grand-Ouest investi dans la recherche paramédicale. Ces webinaires sont accessibles sur inscription ou en replay.
Le 1er juin 2023, Mélanie PAISTEL a présenté son parcours et les résultats d’une enquête exploratoire sur la qualité de vie au travail dans l’activité du cadre de santé, coconstruite par des Etudiants CDS et des enseignants chercheurs universitaires.
Mélanie PAISTEL est cadre de santé, Master 2 management et formation en santé, au CHU de Brest